Fini les sites web « à la papa », voici les nouveaux sites internet optimisés SEO grâce à un contenu privilégiant la qualité, issus des recherches d’un pro du référencement : Laurent Bourelly.


Il nous convie à réaliser des cocons sémantiques qui donneront naissance à des sites parfaitement optimisés pour Google mais aussi pour les cibles : les internautes, vos futurs clients. D’une pierre deux coups. Voire un peu plus, car cette stratégie de contenus va un plus loin qu’un référencement optimal « de base », même si certains remettent en cause non seulement toute la stratégie de cocon sémantique mais aussi les résultats finaux.

 

En effet, si la théorie de Laurent Bourelly a fait des adeptes, on a l’impression que c’est surtout au niveau de la rédaction d’articles sur le cocon sémantique (que l’on trouve par centaines) plutôt que dans la réalité de la fabrication des sites. Bon nombre de professionnels du référencement mettant en avant ces méthodes ne gèrent pas tous les leviers et proposent un résultat finalement peu concluant en terme de SEO.

 

Certains affirment même que le cocon sémantique ne marche pas, ou pas aussi bien que prévu ; d’autres que c’est une vaste fumisterie et que Bourelly et consorts vendent du vent, de la poudre aux yeux. Il est donc temps de faire un point et de constater si ce fameux cocon peut engendrer un beau papillon.

 

Nous allons d’abord nous pencher sur ce qu’est en pratique un cocon sémantique, établir ensuite si c’est une idée révolutionnaire ou pas, et enfin essayer de vous convaincre que le cocon sémantique est bien le futur du web.

 

Mais au fait, c’est quoi un cocon sémantique ?

Vous le savez : les places sont chères sous le soleil de la première page des recherches de Google. Le référencement naturel est devenu un tel casse-tête depuis le tour de vis amorcé par Google pour présenter des réponses de qualité, qu’il devient difficile de s’en sortir tout seul avec des méthodes à l’ancienne : un silo reprenant page par page votre catalogue de produits, une arborescence « bateau » piquée sur un site concurrent, une surenchère de liens, entrants, sortants, internes, etc.

 

Les gros sabots des algorithmes de Google ont même fait prédire à certains la fin d’un web intéressant qui ferait place à des textes superficiels, optimisés, et des blogs de qualité médiocre visant à pousser des sites en catimini. Bon, il faut bien l’avouer, on frôle, sur certaines requêtes, ce constat amer : ce n’est pas (toujours) le meilleur site qui se retrouve en premier mais celui qui est le plus optimisé, donc celui dont les propriétaires ont le plus de moyens à y consacrer. Mais cela pourrait de changer grâce aux fameux cocons sémantiques.

 

Depuis quelque temps, les agences de communication digitale et autres pourvoyeurs de contenus pour le web ne jurent plus que par le cocon sémantique. Car là, nul besoin de surenchères, il convient juste de faire un bon travail en amont (avant même de penser au maillage du site) et surtout de réfléchir non pas sur l’offre que l’on va proposer mais sur la demande des internautes dans ce domaine. Ce changement de paradigme est-il vraiment une révolution ? Peut-être pas, mais il permet aux sites bien pensés de devenir ces fameux sites de référence chers à Google.

 

Voici, rapidement résumé, les étapes d’un cocon sémantique réussi :

  1. Chercher les BONS mots-clés : vous le savez, les mots-clés font la loi dans le SEO. Mais au lieu de faire cette recherche primordiale en ayant son produit à vendre en tête, on le fait en se plaçant dans la tête des futurs clients… Bref, on part des requêtes qui sont faites sur Google et non pas avec les mots-clés des concurrents mieux placés que nous.
  2. Hiérarchiser les mots-clés : dans votre liste, certains mots seront, comme le définissent certains, des metamots, des mots indispensables, des requêtes centrales. D’autres seront moins « importants », seront moins bien notés par rapport à la requête initiale. Grâce à une mind-map (ou arbre à idées) ou toute autre astuce de hiérarchisation, vous allez créer une représentation spatiale des informations et ainsi des thématiques vont émerger. Cela permet de visualiser les liens entre les mots et de déjà définir un plan, qui sera le schéma préparatoire des différents silos et du futur maillage de votre site.
  3. Créer les silos « à l’ancienne » : la hiérarchisation ci-dessus va vous aider dans la création du maillage avec des pages cibles (celles qui seront en tête des SERP), des pages intermédiaires ou mixtes et les pages finales en bout de structure. Attention : il ne faut pas perdre de vue que ces pages doivent être liées sémantiquement et non pas seulement physiquement.Le visiteur va trouver dans la page cible l’information générale qu’il recherche. Et, plus il « s’enfoncera » dans le silo, plus il trouvera des infos poussées, précises, toujours sur le même sujet. Au niveau SEO, pour schématiser (en fait, il y a des jeux de va-et-vient lors des crawls), ce sont les pages en profondeur qui vont « pousser » la page cible dans les SERP, tout le monde est content !
  4. Le maillage du site : au final, le maillage du site avec ses liens internes descendants, montants et transversaux sera mis en place en intégrant les adresses des liens internes dans les textes optimisés sémantiquement.


Enfin, ce cocon sera intégré dans le site en proposant un page de liens vers tout vos cocons (qui sera par exemple votre home page) et/ou en peaufinant le maillage inter-cocons.

 

Une idée révolutionnaire ! Ou pas ?

Certains esprits chagrins ne trouveront rien de révolutionnaire là-dedans. Et ils ont raison... en partie.

 

En fait, ce que Laurent Bourelly propose peut ressembler à un simple montage de plusieurs techniques déjà connues :

  • recherche marketing du buyer persona,
  • études des mots qui matchent (du pur SEO),
  • mise en place de cartes heuristiques,
  • siloing « traditionnel » ou PageRank Sculpting,
  • etc.

 

Laurent Bourelly dit lui-même qu’il n’a rien inventé…

 

Il devient alors peut-être utile de revenir quelques décennies en arrière.

 

Il fut un temps où existaient le protocole TCP/IP, le stockage et l’échange de données et même un réseau d’ordinateurs appelé Arpanet… Bref, vous voyez où cela nous mène : les techniques étaient là, il a « suffi » à Tim Berners-Lee de mélanger les ingrédients, d’ajouter son grain de sel (le HTML) et hop : voici internet ! D’ailleurs, il existe une photo mémorable de cet inventeur de génie portant un tee- shirt, devenu fameux, arborant cette phrase : « I didn’t invent the internet ».


Alors oui, on peut dire que Laurent Bourelly n’a rien inventé… Pourtant, le fait de synthétiser toutes ces techniques et de mettre en place un plan stratégique pour en profiter au maximum ressemble quand même à beaucoup d’innovations dans le domaine du web et de l’informatique en général.

 

Oui mais est-ce que ça marche ?

Depuis l’arrivée du concept de cocon sémantique, bon nombre de professionnels du SEO toujours à la recherche de LA potion magique ont mis en place les recommandations de Bourelly… Avec plus ou moins de succès.

 

Pourquoi ?

 

Parce que si le concept de cocon sémantique est facile à appréhender, sa mise en œuvre peut demander efforts et connaissances particulières, selon le site, son volume de pages, etc. De même, partir de zéro pour la création d’un nouveau site est finalement plus facile que d’optimiser un site existant et peu efficace.

 

Au niveau sémantique : la recherche des mots-clés, metamots, clusters, lexies et autres expressions clés peut se révéler plus ardue qu’on ne le pense. C’est un travail de longue haleine, non seulement pour définir le champ sémantique, les mots qui font mouche, mais ensuite pour les hiérarchiser. Lors de la recherche, on peut se retrouver avec un volume énorme d’expressions et de listes de mots à « nettoyer ». N’oublions pas non plus qu’il ne suffit pas de trouver des mots, mais surtout les BONS mots. Des analyses doivent donc être menées sur les mots-clés « dans leur jus », comprenez sur leur efficacité en termes de crawl, de liens, etc.

 

Et là, en exagérant un peu, il existe à peu près autant de techniques que d’experts SEO. Chacun a ses outils préférés, sa manière de faire. Pour un « gros » site, ce travail se développe sur le long terme, même si plusieurs applications en ligne permettent des analyses rapides.

 

Les conclusions de ce travail peuvent aussi de temps en temps avoir un impact inattendu : une nouvelle approche marketing. Voir les « vraies » demandes des internautes cibles sur les moteurs de recherche peut ouvrir de nouvelles perspectives, amener à de nouvelles idées, voire réorienter complètement les stratégies marketing. C’est dans ce sens que nous soulignions que le cocon sémantique peut aller plus loin que le SEO.

 

Le travail en amont est ainsi le plus important. Si un cocon sémantique « ne fonctionne pas », il faut peut-être revoir ou les mots clés ou leurs liens sémantiques.

 

Au niveau du cocon : le maillage des liens internes du silo se fait « physiquement » par des liens mais aussi, on l’a vu, sémantiquement. N’oublions pas que Google arrive à analyser si un lien entre deux pages paraît « naturel » (même champ sémantique) ou « artificiel » (peu de relations entre elles). C’est le fameux glissement sémantique. Le solide travail effectué en amont doit faciliter le maillage interne : ainsi, le mariage des deux va produire à un crawl naturel.

 

Eh oui, grâce au cocon sémantique, Bourelly remet bien à l’ordre du jour le côté « naturel » induit par la fameuse appellation « référencement naturel ».

 

Là aussi, maillage des liens et ancres doivent être soigneusement élaborés, mais le travail en amont doit avoir éclairci tous ces aspects. Si cette étape est bâclée, tout le « château de carte sémantique » s’effondre. Un exemple parmi d’autres : mettre un lien sur la page cible qui pointe directement sur un des pages profondes ou finales est complètement contre-productif, notamment pour les bots de Google. Néanmoins, il n’est pas évident de mettre en place ces cocons dans des sites de e-commerce où le client voudra proposer TOUS ses produits sur la home page.

 

Pour finir, ces cocons sémantiques ne valent quasiment rien si les autres techniques de référencement naturel ne sont pas prises en compte, et notamment une bonne politique de backlinks. Là aussi, la pertinence d’un cocon sémantique se fait sentir : si tout est bien en place, nul besoin d’un apport massif de backlinks pour fonctionner. Quelques liens entrants de qualité boosteront durablement le site qui sera, par définition puisque qualitatif, reconnu comme un site de référence.

 

Donc un bon cocon sémantique efficace implique le travail de professionnels divers : développeurs, expert et consultants SEO, rédacteurs confirmés, etc. Son développement peut être envisagé en interne ou par un « non-spécialiste » sur un site peu étendu, en suivant les centaines de tutoriels disponibles sur le web (préférez quand même ceux des précurseurs dans le domaine). Cependant, pour une efficacité optimale, il vaut mieux faire confiance à des professionnels ayant pignon sur rue et surtout une expérience de Google et de ses algorithmes.

 

En conclusion, le cocon sémantique remet la qualité des sites en avant. Le visiteur n’est plus une donnée parmi tant d’autres dans une opération de référencement naturel « artificiel », mais est enfin au cœur des réflexions.


La volonté de Google de devenir un « moteur de réponse » plus qu’un site de recherche va de plus en plus déclasser les sites « borderline » au niveau SEO ou tout simplement de basse qualité. Panda et Pinguin ont déjà fait le ménage, et ce qui s’annonce, comme la recherche vocale, va amplifier le processus.

 

Les assistants vocaux ne vont pas y aller par quatre chemins et proposeront UNE réponse et une seule aux demandes. La mise en place de cocons sémantiques prônant la qualité et l’adéquation entre questions et réponses anticipe avec brio ce futur.

 

Alors oui, le cocon sémantique a de beaux jours devant lui et va certainement devenir une recette voire LA recette d’un SEO qui marche.