Une ancre de lien, ou anchor text sous sa forme anglaise, est une portion de texte d’une page web à laquelle est rattachée un lien hypertexte. Elle a un impact important sur le SEO en participant largement à l’obtention d’un bon référencement naturel. Une suroptimisation peut cependant s’avérer dangereux et les algorithmes de Google veillent au grain. Nous revenons dans cet article sur les éléments clés à savoir pour une bonne compréhension de ce qu’est une ancre et comment l’optimiser.

 

Ce qu’est une ancre de lien

Sur Internet, les ancres de lien apparaissent généralement en bleu souligné. Ce n’est toutefois qu’une habitude plus ou moins suivie et un développeur peut très bien décider de les afficher avec une autre spécificité typographique. Cette forme n’est utilisée que pour faire remarquer la présence d’une ancre à l’internaute et n’a aucune influence au niveau technique.

 

Les liens hypertextes existent depuis les débuts de web. Leur but est de permettre à l’internaute de passer d’une page web à une autre par simple clic. Lier ensemble des pages d’un même site consiste à travailler son maillage interne. Lorsqu’un lien pointe d’un site externe vers votre page, cela s’appelle au contraire un backlink (littéralement un lien retour ou lien entrant).

 

Admettons que nous souhaitions insérer dans la page que vous êtes en train de lire un lien vers elle-même. Cela n’a pas grand intérêt en termes de référencement, comme vous le comprendrez en lisant la suite de l’article. Voici cependant à quoi l’ancre ressemble physiquement : ceci est une ancre de lien.

 

Ce n’est cependant que la partie visible de l’ancre, celle que vont voir vos visiteurs. Au niveau du code HTML, voici à quoi ressemble une ancre de lien :

https://caseo.ch/blog/qu-est-ce-qu-une-ancre ">ceci est une ancre de lien

 

Techniquement, elle consiste donc en une balise HTML a (pour anchor) prenant comme référence (href) une url. D’autres attributs peuvent être intégrés pour plus de fonctionnalités, le code proposé se suffit cependant à lui-même. À partir de là, il est possible de placer n’importe quel texte à l’intérieur des balises. Comme nous allons le voir, les mots mis en évidence n’ont cependant pas tous le même impact sur le SEO.

 

Importance pour le SEO

Comme toujours en SEO, il est tentant mais pas recommandé de dissocier la technique de l’expérience utilisateur (UX). Les moteurs de recherche développent en effet leurs algorithmes dans le but que les internautes trouvent ce qu’ils recherchent. Si une page Internet plait à vos visiteurs, il y a donc de grandes chances pour qu’elle plaise également à Google, Bing, Yahoo! Et les autres.

 

Il en va de même avec les ancres de lien qui doivent permettre à l’utilisateur de naviguer facilement sur le net en trouvant des contenus de qualité lorsqu’il change de page. Deux cas de figure se présentent pourtant, avec des rôles différents mais complémentaires vis-à-vis du SEO.

 

Le maillage interne

Le maillage interne concerne les ancres liant une page d’un site à une autre page de ce même site. C’est exactement comme cela que fonctionne un menu. C’est par conséquent grâce au maillage interne que vous allez pouvoir élaborer l’architecture de l’information de votre site Internet. La navigation de page en page est alors possible et doit faire sens tant pour votre utilisateur cible que pour le Googlebot qui crawle votre site. Le maillage interne se doit donc d’être cohérent et une page ne peut pas pointer vers n’importe quelle autre page. Le risque serait d’apporter de la confusion chez vos clients comme chez Google.

 

Différentes techniques de maillage interne existent. Parmi les plus courantes, citons le cocon sémantique ou la construction en silos. Malgré quelques spécificités techniques, toutes deux visent à canaliser le jus de liens pour le concentrer sur les pages estimées comme plus importantes. La transmission de ce « jus de liens » représente le PageRank, en français indice de popularité, transmis par la page contenant l’ancre de lien à celle vers laquelle pointe le lien. Le nombre de liens influe bien sûr sur le PageRank d’une page mais c’est surtout leur qualité qui va faire la différence.  

 

Les backlinks

Ce transfert de PageRank existe également lorsque les liens proviennent de sites externes. S’ils ne servent cette fois plus à hiérarchiser l’information, les hyperliens permettent alors de profiter de la popularité de sites référents. Un avantage non négligeable pour le SEO qui fait de la chasse aux backlinks l’une des activités favorites des consultants en SEO. La recherche de liens retours porte le nom de stratégie de netlinking.

 

Le pouvoir des liens est complexe. Il faut vraiment voir ce jus de liens comme un liquide se répartissant entre différents réservoirs. Il peut se diviser mais pas su multiplier. Plus une page possède de liens et plus la transmission de son PageRank va être diluée. L’abus de liens limite donc largement leurs bienfaits sur le SEO.

 

En complément du PageRank, Google a commencé à utiliser dès 2005 un indice de confiance appelé TrustRank. Il s’intéresse aux backlinks pointant vers une page considérée comme étant de confiance. La qualité des liens prévaut largement à leur quantité. La confiance de l’algorithme va se renforcer ou s’altérer selon de nombreux critères. Parmi eux, l’ancienneté du site où est présent le lien sortant, sa localisation et, le sujet qui nous intéresse particulièrement ici : l’ancre sur laquelle il est placé.

 

Optimisation des ancres de lien

Vous aurez donc probablement compris à présent que, malgré leur apparence on ne peut plus simple, les ancres de lien sont relativement complexes à maîtriser. Tous les avis ne se rejoignent pas toujours, il existe cependant quelques bonnes pratiques à suivre sans hésiter concernant leur optimisation.

  • Longueur : Google a explicitement indiqué y faire attention. Une moyenne de 3 à 7 mots (environ 80 caractères, espaces compris) est une longueur raisonnable pour vos liens.
  • Mots inclus dans le lien : tout ce qui est inutile doit se trouver à l’extérieur du lien. Cela renforce à la fois le poids sémantique de votre expression et apporte plus de lisibilité. Évitez donc d’inclure les articles et déterminants dans vos liens.
  • Unicité : évitez également d’avoir plusieurs fois le même lien dans la page ou des ancres trop proches. Dans cet article, vous pourriez avoir un lien « ancre optimisée » et un lien « ancre générique ». Des liens sur « ancre sur l’adresse de la page » et « ancre sur l’url » ne sont par contre pas optimaux puisque traitant du même sujet. Le cas échéant, Google tend à ne considérer que le premier lien et ignorer les autres.
  • Clarté : indiquez clairement à vos visiteurs de quoi parle la page distante. Ce n’est pas le moment de faire des mystères et les décourager de poursuivre leur navigation.
  • Mots-clés : il semble évident de placer vos mots-clés sur des ancres, pour leur donner un peu plus de poids encore. Besoin d’une astuce ? Pensez au front-loading. Google accorde de moins en moins de poids aux mots au fur et à mesure de l’avancement de la lecture. Placez donc, dans la mesure du possible, les mots les plus importants en début d’expression.
  • Modération : trop de liens tuent le lien. Soyez raisonnable sur la quantité en vous limitant à un ou deux par paragraphe et pas plus d’une dizaine par tranche de 1000 mots. Ces chiffres sont plus indicatifs qu’une valeur exacte. Le plus important reste de vous demander quel est l’intérêt réel de chaque lien pour ne pas trop diluer leur intérêt.

 

La suroptimisation des ancres de lien

Le SEO est un éternel jeu de chat et de la souris entre, d’un côté, les robots des moteurs de recherche et, de l’autre, les experts SEO qui souhaitent placer leurs sites aussi hauts que possible sur la SERP (Search Engine Results Page), la page de résultats des moteurs de recherche. L’utilisation de liens a pendant longtemps été utilisée à excès en ne cherchant à éviter ni la quantité ni la suroptimisation des ancres.

 

Google a décidé de mettre un terme à ces pratiques en 2012 avec Penguin. Derrière ce nom sympathique se cache une mise-à-jour de l’algorithme du PageRank qui a fait du tort à bien des sites. Depuis Penguin, si votre site reçoit trop de liens de faible qualité ou si vos ancres sont suroptimisées, vous recevez des points de pénalité. Cela peut notamment arriver en multipliant les ancres sur un même mot-clé, Google considérant que cela relève probablement d’une stratégie de référencement. Le maître mot est donc de rester naturel en toute circonstance.

 

Éviter la pénalité Penguin

Les ancres de lien peuvent être séparées en différents types. Chacun d’entre eux est plus ou moins efficace pour le SEO, mais leur abus peut être pénalisant. Il est donc primordial de varier les plaisirs et utiliser le type d’ancre amenant le plus de valeur à l’utilisateur.

 

Ancre à correspondance exacte

Elle est placée sur le mot-clé principal. Claire et efficace, elle est idéale mais à utiliser avec beaucoup de parcimonie. Elle est en effet l’ancre la plus risquée vis-à-vis de Penguin.

 

Ancre sur le champ lexical

Utilisant une variation des mots-clés, elle renforce le champ sémantique. Lorsqu’elle n’utilise que partiellement les mots-clés, on parle d’ancre à correspondance partielle. Elle reste explicite et donc utile au SEO tout en limitant le risque de suroptimisation. Sa forte optimisation la classe cependant dans les ancres à utiliser avec modération. Il est recommandé de ne pas dépasser le taux de 5% pour les ancres contenant des mots-clés, mêmes partiels.

 

Ancre sur le nom de marque

Une utilisation classique qui se justifie tout particulièrement pour les liens pointant vers la page d’accueil d’un site. Le risque de suroptimisation est ici faible. N’hésitez pas à miser sur une grande quantité de liens placés sur le nom de votre marque dans votre stratégie de netlinking.

 

Ancre générique

Elle n’inclut pas de mots-clés mais des expressions générales. La plupart des CTA, ou call-to-action, sont placés sur des ancres génériques (« lire la suite », « contactez-nous », etc.). Une fois encore, mieux vaut ne pas en abuser. Le risque SEO est très faible mais leur intérêt est également moindre. Les expressions génériques sont à privilégier pour convertir votre audience et non à des fins de SEO.

 

Ancre sur l’URL

Aussi appelées ancres nues puisque le texte n’apporte aucune valeur ajoutée en se contentant de reprendre l’adresse de la page. Le risque de pénalité est faible mais elles sont suffisamment explicites pour pouvoir être utilisées sans prendre trop de précautions.

 

Ancre sur les médias

Comme leur nom l’indique, ce sont des ancres non-textuelles puisque placées sur une image, une vidéo, voire dans du code JavaScript. Une image ne contient en effet pas de texte si ce n’est celui présent dans l’attribut alt – et donc invisible pour les utilisateurs. L’intérêt en tant qu’ancre est cependant moindre puisqu’elles ont moins d’impact pour les robots de Google. Il est par contre important de remplir ce champ puisqu’une image où l’attribut alt n’est pas renseigné est considérée comme non ancrée.

 

Sortir de la pénalité Penguin

Il est assez simple de se rendre compte que son site a été victime de Penguin, tant les statistiques de trafic chutent après son passage. D’autant que l’animal semble s’attaquer au site entier et non seulement aux pages suroptimisées. Si les statistiques proposées par Google Analytics laissent le doute, des outils d’analyse de liens comme Google Webmaster Tools peuvent aider à confirmer le diagnostic.

 

Le travail de sortie de la sanction peut s’avérer long et fastidieux. La meilleure chose à faire reste cependant de repartir sur des bases saines, en revoyant tout d’abord son maillage interne puis en tentant d’acquérir des liens naturels.

 

À l’interne, le nettoyage des ancres est plus facile à mettre en place puisque vous avez la main sur votre contenu. Faire le tri dans vos backlinks peut s’avérer plus compliqué. Commencez par identifier les liens de mauvaise qualité (sites à mauvaise réputation, annuaires, spam) puis contactez l’administrateur des sites respectifs afin de demander le retrait ou la modification de leurs liens vers votre site. Si la démarche n’aboutit pas, il est enfin possible d’utiliser l’outil de désaveu de Google. Accessible depuis la Search Console, il permet d’indiquer à Google de ne plus indexer les liens incriminés. À utiliser, comme toujours, avec précaution.

 

Vous savez désormais tout sur les ancres de lien et aurez certainement compris que la meilleure chose à faire est de les utiliser à bon escient. Variez-les et restez cohérent. Vous aurez alors toutes les chances d’améliorer votre référencement naturel sans avoir à vous frotter à Penguin.

 

Ancien article, pour mémoire:

 

Lorsque vous consultez une page sur le web, vous rencontrez au fil de votre lecture des mots ou des morceaux de textes écrits d’une couleur différente, le plus souvent en bleu, et parfois soulignés. Si vous cliquez dessus, ils vous emmènent vers une autre page que celle que vous consultez. Ces liens, baptisés également hypertextes, constituent des ancres. 

 

À la manière d’un bateau fixé par la sienne au fond de la mer, elles permettent d’attacher des pages les unes aux autres. Par exemple, dans la phrase : « Pour  optimiser votre référencement faites appel à un spécialiste du SEO », l’ancre du lien est « optimiser votre référencement ».

 

Quand le lien hypertexte renvoie à une page du même site, on parle de maillage interne. S’il mène à la page d’un autre site, il prend le nom de backlink.

 

Le rôle des ancres de lien

Pourquoi envoyer le lecteur sur une autre page que celle qu’il consulte ?  En fait, il y a deux réponses au niveau du SEO. 

S’il s’agit d’un lien interne, il permet un meilleur référencement par Google en lui donnant une meilleure visibilité du contenu global d’un site. En effet, le moteur de recherche s’intéresse principalement à l’expérience utilisateur de votre site. En surfant d’un article à l’autre, l’internaute lui indique que votre contenu est cohérent et répond à ses attentes.

 

Par exemple, imaginons que votre site propose des prestations de référencement. Sur une de ses pages dédiée au SEA (le référencement payant), une ancre « comment bien choisir ses mots-clés » redirige le lecteur vers un second article. Celui-ci lui fournit alors un complément d’information sur le sujet traité.  Il en découle d’une part, une bonne image pour le site dont l’expertise va être reconnue par l’utilisateur et, d’autre part, une augmentation des pages consultées, donnée importante pour le référencement par les moteurs de recherche. 

 

Si c’est un lien externe, c’est-à-dire vers un autre site, il augmente pour le site destinataire, la visibilité des pages en touchant un public plus large et pour celui du départ, un accroissement de sa popularité liée à l’intérêt de son contenu. Dans l’exemple de l’article sur le SEA, une ancre « impact d’une campagne Adwords sur le référencement naturel » renvoyant à une étude publiée sur un autre site, va ainsi enrichir l’article initial.

 

Dans les deux cas, le lien doit avoir un rapport évident avec le contenu de la page, car au niveau du référencement Google prend en compte à la fois l’ancre et le sujet traité.

 

Pour inciter au clic, le texte d’une ancre doit intéresser le lecteur, lui donner envie d’en  savoir plus. Il va jouer également sur la notion de notoriété. Par exemple si le lien est « 10 conseils pour optimiser son SEO », l’internaute s’attend à trouver sur la page de destination, appelée page cible, des informations utiles pour le référencement d’un site. La page cible aura donc la réputation de traiter de conseils pour le référencement . 

 

Google note la popularité d’une page avec un indice appelé PageRank en fonction notamment du nombre de liens qui pointent vers elle. Ce score, qui va de 0 à 10, dépend également de celui de la page initiale. Il sert ensuite pour le classement dans les SERP (Search Engine Results Pages), les résultats générés par Google à partir d’un mot-clé ou d’une requête spécifique. Ce sont les unités de base de l’e-réputation. Plus le PageRank d’un site est élevé, mieux il se situe dans les SERP, même si ce n’est pas le seul critère pris en compte.

 

Le choix des mots employés pour la rédaction d’un lien hypertexte s’avère donc essentiel, car Google les utilise pour appréhender la thématique de la page cible. Ils doivent être suffisamment descriptifs et précis pour être compréhensibles et indexés par les moteurs de recherche. De plus, ils sont tenus de séduire les internautes pour les inciter à cliquer dessus.

 

Les ancres servent ainsi à la fois à créer du trafic et à obtenir un meilleur référencement… À condition de les utiliser à bon escient ou gare à la sanction des moteurs de recherche et des internautes. 

 

Les différents types d’ancres de lien

Dans l’idéal, une page doit contenir plusieurs types de liens hypertextes.

Les ancres génériques : ce sont tous les liens non descriptifs comme « cliquez ici », « pour en savoir plus », etc. Bien entendu, ils ne servent pas au SEO directement mais permettent de maintenir un équilibre avec les ancres optimisées. Le plus souvent, ils sont utilisés pour renvoyer vers les pages accueil, contact, etc., ou pour ne pas perdre l’avantage pour le référencement d’un lien provenant d’un site avec un PageRank élevé. 

 

Les ancres sur les mots-clés : dites optimisées, elles portent, comme leur nom l’indique, sur les mots-clés du contenu du site. 

 

Les ancres sur le nom de l’entreprise : par exemple, un lien placé sur le nom de la société Caseo aura pour page cible l’URL de la page d’accueil du site https://caseo.ch

 

Les ancres sur l’adresse du site : il s’agit de placer l’ancre sur l’adresse de la page d’accueil d’un site pour renvoyer sur celle-ci. 

 

Les ancres sur des images : celles-ci possèdent un attribut appelé alt (dans le code HTLM) qui permet d’insérer du texte afin de décrire l’image et donc des mots-clés. Il est possible de placer des liens sur ces derniers.

 

L’optimisation des ancres de lien

Enrichir votre contenu avec des ancres, c’est bien, mais cela peut se révéler rapidement inefficace sans optimisation de celles-ci. Toutefois, un excès peut également vous valoir les foudres de Google, car il faut respecter certaines règles pour éviter les pénalités. 

 

Optimiser un lien hypertexte revient à choisir minutieusement les mots-clés sur lesquels vous allez l’insérer et sa destination. Rappelez-vous que Google prend en compte à la fois le texte de l’ancre pour saisir le sens du sujet traité, mais aussi le contenu de la page cible du backlink. 

 

Par exemple, si pour un site de référencement,  le lien est « spécialiste du SEO », « agence spécialisée en SEO » ou « expert en référencement naturel », l’optimisation s’avère bonne, mais encore insuffisante au regard des résultats Google. 

Pour trouver les ancres pour Caseo, il faut se placer du côté de l’internaute. Qu’est qu’il recherche sur les SERP ? Un spécialiste du référencement naturel situé en Suisse. Les ancres de lien SEO idéales sont donc pour cette recherche : 

référencement naturel en Suisse

agence SEO en Suisse

Expert SEO en Suisse

Agence de référencement en Suisse

Avec ces ancres, les chances d’être dans les premiers résultats de Google augmentent considérablement. 

 

Dans cet exemple, un des mots-clés stratégiques du site, “référencement,” a été utilisé comme ancre idéale. Puis il a été décliné en synonymes et expressions proches. Les liens suivants seront créés de la même manière à partir d’autres mots-clés importants. Autour du terme « référencement », vous pouvez ainsi obtenir d’autres liens contenant des mots avoisinants comme « trouver votre expert SEO en Suisse » ou « comment bien faire référencer votre site par Google ». 

 

La suroptimisation des ancres de lien

La tentation est grande, pour obtenir un meilleur placement dans les SERP, de multiplier les ancres sur un mot-clé. Quitte à le réitérer à l’excès dans le contenu au détriment de la qualité de celui-ci. Cette stratégie de netlinking (acquisition de liens hypertextes) agressive, fortement sanctionnée par les moteurs de recherche, est appelée suroptimisation SEO.

 

Google a mis au point en 2012 Penguin, un algorithme puissant dont l’objectif est de détecter les liens « artificiels », fruit de l’abus d’optimisations, afin de les pénaliser. Jusqu’à la dernière version, les sites épinglés par ce filtre étaient relégués en fin de classement des résultats, mais seulement à chaque mise à jour de Google, ce qui prenait parfois des mois, voire des années. Aujourd’hui, la sanction est instantanée.

 

Demeurer en adéquation avec Penguin

La voie la plus facile pour s’attirer les bonnes grâces de Google consiste à produire un contenu de haute qualité. Ses robots deviennent en effet de plus en plus intelligents, et le développement de DeepMind, qui intègre le langage naturel, devrait encore renforcer leur compréhension des textes. 

 

Google considère que les ancres devraient se faire uniquement de manière intuitive, c’est-à-dire qu’elles ne devraient pas être créées pour le référencement, mais s’inscrire naturellement dans le texte.  Aussi, pour satisfaire à la fois ces exigences et répondre à la nécessité d’optimiser vos ancres pour un meilleur placement dans les SERP, il faut travailler la rédaction des liens avec la même exigence que le contenu. Elles doivent être cohérentes avec celui-ci, et les pages cibles  en adéquation avec le sujet traité au départ. 

 

7 conseils pour éviter la suroptimisation 

1 — Varier les profils des ancres. Donner des ratios est compliqué, mais les experts estiment qu’il est préférable de ne pas dépasser 4 à 5 % d’ancres optimisées sur des mots-clés pour demeurer sous le radar de Penguin. Le reste doit se répartir en parts égales entre des liens neutres et sur le nom de la société concernée en réservant un petit pourcentage (10 à 20 % maximum) sur l’URL. 

 

2 — Vérifier la qualité du site de destination. Avant d’accepter des liens, mieux vaut s’assurer de l’excellence et de la cohérence du contenu de la page cible avec celle de départ. Un site médiocre peut en effet ruiner la réputation et en fin de compte le référencement du vôtre. À noter, l’achat ou l’échange de liens (gratuit ou rémunéré) sont dans le collimateur de Penguin, mieux vaut donc éviter ses pratiques.

 

3 — Répartir les ancres sur plusieurs pages du site. Un nuage de liens concentré sur une page attirera l’attention de Google, car ce n’est pas naturel pour l’internaute. Celui-ci s’attend à des redirections vers des informations cohérentes, dignes de partage et donc présentes à différents endroits du site, même dans les pages les plus profondes. 

 

4 — Ne pas abuser des ancres optimisées. Les ancres doivent majoritairement contenir le nom de la société, de la marque, du nom de domaine et des mots explicatifs. Si les mots-clés stratégiques demeurent indispensables au référencement d’un site, ils doivent également rester minoritaires pour garder leur efficacité (4 à 5 % maximum). Leur surabondance est à l’origine de nombreuses sanctions par Google Penguin. Pour éviter ce phénomène, les liens comprennent des mots-clés exacts, mais aussi des synonymes, des expressions approchantes et des techniques de LSI (Latent Semantic Indexing), associations de mots-clés qui permettent de présenter le thème de la page. 

 

5 — Travailler la qualité des textes d’ancrage. Plus ils sont pertinents avec le contenu dans lequel ils sont insérés, plus le site aura des chances d’être bien référencé par Google. Ils doivent en concordance parfaite avec le lien et donner une description précise de la page de destination. Et cela fonctionne dans les deux sens. Si dans une stratégie de netlinking, un mot-clé important est « référencement naturel », le SEO pourra préconiser la rédaction d’une page sur « les 10 conseils pour un référencement naturel réussi ». 

 

6 — Soigner le maillage interne. Créer trop de liens avec le même mot-clé altère la qualité des ancres. Optez pour des textes plus longs comme “ meilleur guide pour s’initier au référencement naturel » au lieu de « guide de référencement ». 

 

7 — Limiter le nombre d’ancres par page. Plus les liens se multiplient, moins ils sont efficaces. Mais à l’inverse, un site comportant trop peu de redirections en maillage interne par exemple va avoir du mal à être bien positionné en termes de SEO. Difficile de définir la quantité idéale. Google parle de milliers par page, ce qui semble possible pour les GAFA, mais peu réalistes la majorité des autres. Cela dépend en fait de plusieurs facteurs. Parmi ceux-ci :

  • la part de liens entrants :s’ils sont rares, il n’est pas cohérent d’en créer une pléthore en sortie,
  • la taille de l’article :un texte court ne peut pas être criblé de redirections sous peine de devenir illisible, 
  • la pertinence avec la page de destination : une thématique précise oriente naturellement vers un nombre limité d’ancres, … 

La quantité de liens est donc avant tout une question de bon sens et d’ergonomie de lecture. 

 

Déterminer si son site a été sanctionné par Penguin

Les répercussions de la pénalité sont assez visibles sur les statistiques du site concerné. Une baisse du trafic naturel apparaît à chaque mise à jour de Penguin. En cas de doute, une vérification des ancres s’avère nécessaire avec un outil comme Google Webmaster Tools qui permet de voir tous les liens entrants, sortants, internes, les mot-clés… Parfois, la pénalité est indiquée, mais le plus souvent, vous devez l’estimer par vous-même. 

 

Les mesures à prendre pour sortir de la sanction

Dès que vous avez un doute sur la qualité de vos ancres et sur une éventuelle pénalité de Penguin, il vous faut agir le plus rapidement possible pour que vos corrections soient prises en compte lors de la prochaine mise à jour de l’algorithme. Tant que les pages contenant des redirections ne sont pas crawlées par Google, rien ne bouge. Certes, vous ne pouvez pas être assuré que votre travail soit payant immédiatement, mais plus vous progressez dans le bon sens, plus vous augmentez vos chances de sortir rapidement de cette situation. Pour mettre tous les atouts de votre côté, voici les actions à entamer. 

1 — Analyser de la situation 

  • Vérifier le contenu du site : qualité, bon balisage, maillage interne utile pour l’internaute…
  • Examiner la répartition des ancres : si sur 5 liens, 4 sont des mots-clés de votre secteur d’activité et 1 seule est naturelle, la suroptimisation est flagrante. Cela revient à choisir comme mot-clé principal “SEO” pour le site d’une agence de référencement.
  • Analyser les qualités des ancres : il est relativement facile de repérer les liens provenant d’annuaires, car les descriptions sont toujours les mêmes pour chacun d’entre eux, des sites hors thématiques et des spams. Pour les autres, c’est plus compliqué. Des outils comme MajesticSeo ou Ahrefs sont conçus pour vous aider dans ces tâches.
  • Observer la répartition des liens : si 90 % d’entre eux concernent la home page, il est temps de revoir votre stratégie de netlinking
  • Contrôler le texte des ancres : traquez les descriptions répétitives, la rédaction bâclée, etc.

Une fois les redirections posant problème répertoriées, et insérées dans une fiche de calcul Excel afin de pouvoir suivre l’évolution des actions entreprises, vous pouvez passer à la deuxième étape. 

 

2 — Nettoyer les ancres 

Cela demande deux actions distinctes. 

  • La modification des ancres suroptimisées. À ne faire que si les redirections sont pertinentes et méritent d’être conservées. Indiquez au fur et à mesure les transformations dans le fichier Excel. 
  • La suppression des liens de mauvaise qualité. L’outil de désaveu de Google est efficace pour cette tâche et son maniement bien expliqué. Toutefois, avant de l’utiliser, il est plus correct de contacter les webmasters des sites concernés (sauf spam, annuaires, etc.). En effet, ils ont eu la courtoisie d’insérer un lien vers votre page et vous les pénalisez en le supprimant. L’outil Whois, qui donne des informations sur les noms de domaine et les adresses IP, vous facilite la démarche. N’oubliez pas de noter ces modifications dans votre fichier Excel et de relancer en cas de besoin. 

 

3 — Revoir sa stratégie de netlinking

Cette pénalité est l’occasion de remettre à plat toute votre politique en matière d’ancres et de SEO. Repérer toutes les redirections toxiques n’est pas toujours très aisé donc l’idée est de ceux qui n’ont pas été identifiés dans un nuage de bons éléments. Pour cela, vous devrez : 

  • Acquérir de nouveaux liens naturels par un contenu de plus qualitatif et des textes de redirection mieux travaillés. L’idéal serait d’arriver à une forte proportion de ces derniers et de réduire à 20 % les ancres optimisées. Les 5 premiers doivent être 100 % naturels.
  • Bien répartir les liens : conservez la majorité sur la page d’accueil (70 à 80 %), mais augmentez la part dans le reste du site pour atteindre 20 à 30 % du total. 
  • Renforcer le maillage interne, toujours avec des redirections cohérentes.


En théorie, ces mesures peuvent sembler simples à appliquer, dans la pratique, si vous n’êtes pas au fait des techniques de référencement, il est préférable de vous en remettre à une agence spécialisée dans ce domaine.